Conférence changement climatique 2015: L’action de la France

Français du Monde-ADFE Washington a organisé le 29 janvier 2014 une conférence-débat avec Mme Marie-Hélène Aubert, conseillère du Président François Hollande pour les négociations internationales sur le climat et l’environnement. Cette rencontre a été un grand succès. Merci à tous d’être venus aussi nombreux! Pour ceux qui n’ont pas pu venir, voici quelques éléments de compte-rendu des échanges qui ont eu lieu.

Mme Aubert a tout d’abord rappelé le contexte actuel. Il y aura en septembre 2014 un sommet sur le climat organisé par le Secrétaire Général des Nations Unies rassemblant les leaders du monde entier. Le processus des négociations climatiques (dites “Conférence of the Parties – COP”) continue également et la prochaine session de négociations aura lieu à Lima, au Pérou, en décembre 2014 puis à Paris en 2015 (“COP 21”). La conférence de Paris sera particulièrement importante car il a été décidé lors de la conférence de Durban (en 2011) qu’un accord universel et juridiquement contraignant sur le climat doit être adopté en 2015, avec pour objectif de maintenir la hausse des températures à moins de 2°C d’ici la fin du siècle. La France s’est proposée et a été retenue pour accueillir cette importante conférence, dont le succès, aussi crucial soit-il après les espoirs déçus à Copenhague, ne semble pas garanti.

Les données actuelles sur le réchauffement climatique de la planète:

La France, qui ne prendra formellement la présidence de la COP qu’en 2015, se prépare néanmoins dès aujourd’hui (en lien avec le Pérou). Une équipe a été mise en place pour préparer ces négociations. Marie-Hélène Aubert, qui a été rapporteuse lors de la ratification du protocole de Kyoto à l’Assemblée Nationale, sait qu’il ne sera pas facile d’obtenir un succès en 2015 mais d’une part l’attitude, relativement ouverte, de la Chine et des Etats-Unis notamment, et d’autre part le sentiment d’urgence des pays les plus pauvres qui souffrent déjà des conséquences du changement climatique, lui font espérer des avancées concrètes. La question des financements est néanmoins souvent un point de blocage qu’il faudra régler le plus rapidement possible.

Au-delà des négociations formelles, Marie-Hélène Aubert a rappelé que cet évènement sera le seul grand rendez-vous international hébergé par la France (car il n’y aura ni G8, ni G20 ou autres équivalents en France) au cours du quinquennat de François Hollande et que tous nos moyens diplomatiques doivent être mobilisés pour le succès de cette conférence. Le président a rappelé son engagement pour l’environnement lors de la conférence environnementale et le gouvernement présentera l’an prochain une loi sur la transition énergétique. L’Europe travaille également sur le « paquet énergie-climat » et devrait porter des positions assez ambitieuses, du moins c’est ce que la France demande, lors des prochaines négociations en mars prochain.
Mme Aubert souhaite que l’ensemble de la société française soit pleinement associé à cet évènement. La France cherche à promouvoir un “agenda positif”, c’est à dire pas seulement un partage du fardeau, mais surtout un partage des solutions et des opportunités . La COP 21 doit permettre de mettre en valeur les opportunités d’innovations et de création d’emplois, liées à la transformation de notre société vers un modèle plus durable. De nombreuses collectivités locales, villes et régions ont déjà mis en place des projets dans ce domaine à travers leurs agendas 21.